Le conseiller professionnel : un élément au cœur du réacteur bancaire

Découvrez l’interview de Raphaël, conseiller bancaire Pros au sein d’une banque française. Il revient avec nous sur les multiples facettes de son métier. Il détaille les défis liés à la pression des résultats, aux exigences croissantes des clients, tout en soulignant l’attrait stimulant de l’analyse technique conjuguée à l’interaction.

Secteur

Services financiers

Auteur

Bartle

Date de publication

29 août 2023

Temps de lecture

2 mins

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conseiller bancaire au cœur du réacteur
Sommaire de l’article

Qu’est-ce qui vous satisfait dans votre métier de conseiller bancaire ?

Raphaël : J’aime beaucoup l’aspect analytique de mon travail. Pour pouvoir accompagner mes clients dans leurs projets, je dois mener des analyses techniques et examiner attentivement chacun des dossiers. Mais mon travail ne réside pas seulement dans l’analyse de données financières, j’ai la chance d’être aux premières loges pour assister mes clients dans la réalisation de leurs projets, donc j’exerce un métier qui combine relations humaines et technicité. Je pense que c’est cette double casquette qui me plait.

Est-ce que vous sentez que votre travail est valorisé à sa juste valeur ?

R : Je dois admettre qu’il y a un manque de reconnaissance par rapport au travail que je fournis. Cela se ressent notamment dans la rémunération : il y a un plafond de verre autour d’une rémunération annuelle brute de 50 k€. Le dépasser est quasiment impossible en restant conseiller. Par rapport au niveau de responsabilités et aux nombreuses tâches que j’effectue au quotidien je trouve que la rémunération est un peu juste. J’estime que j’apporte une réelle valeur ajoutée à mes clients et c’est décourageant de constater que cette valeur n’est pas reconnue comme elle le devrait.

« On regarde systématiquement mon PNB de manière brute, sans nuance par rapport au travail mené » — Raphaël, conseiller bancaire Pros.

Et au niveau du management ? Vous sentez-vous suffisamment soutenu ?

R : On subit une forte pression à plusieurs niveaux qui fait qu’on ne se sent pas toujours soutenu. Tout d’abord, il y a une pression managériale importante, principalement axée sur les résultats commerciaux. Nous sommes constamment évalués en fonction de notre produit net bancaire (PNB) brut, sans toujours prendre en compte les nuances liées à notre travail. On a l’impression que ce mode d’évaluation ne colle pas aux réalités du terrain.

Ensuite, ont fait face à une pression règlementaire de plus en plus importante : les contrôles se multiplient, ce qui peut nous éloigner de notre cœur de métier. On se retrouve à jongler entre les exigences règlementaires et les attentes des clients.

En parlant des clients, nous devons également faire face à leur demande croissante d’instantanéité. Ils attendent des réponses rapides et des solutions immédiates, ce qui ajoute une pression supplémentaire sur notre travail, car on est sans cesse interrompu. C’est parfois difficile de concilier la rapidité avec la qualité.

Et qu’attendez-vous de votre Direction / Management, que leur conseilleriez-vous ?

R : J’espère personnellement une revalorisation des rémunérations pour être plus en adéquation avec mon niveau d’étude : il faut briser le passer le plafond de verre des 50k€ annuels bruts.

Je pense aussi qu’une réorganisation des équipes permettrait de mieux segmenter les tâches. Je suis jaloux de certaines banques en lignes qui ont des services dédiés à l’instruction. Ils sortent des offres de prêt en quelques jours, alors que dans ma banque, une instruction en 2 semaines représente un vrai record. Il faudrait nous offrir la possibilité de s’appuyer sur des services dédiés pour pouvoir se reconcentrer sur notre cœur de métier.

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