Et si le « No & Low code » permettait de fluidifier les relations IT et métiers ?
Gartner estime qu’en 2025, 70% des technologies développées en entreprise seront construites par le biais d’outils “No & Low code”. Si tel est le cas, cela obligerait les entreprises à redéfinir les rôles et responsabilités des équipes IT et métiers pour saisir cette formidable opportunité d’apporter davantage de vitesse et d’agilité.
Une tribune proposée par Denis Vanbeselaere et Elia Batailler
Digital
Denis Vanbeselaere et Elia Batailler
7 avril 2023
3 mins
Qu’est-ce que le No & Low code permet de faire ?
Alors que selon Gartner, plus de 40% des entreprises voient actuellement leurs initiatives de création d’applications portées par des non-professionnels de l’IT, la technologie No & Low code rend possible la construction de solutions par les utilisateurs disposant de la connaissance métier mais pas de la connaissance en programmation, grâce à une approche visuelle de la construction. Un vrai pas en avant quand, d’après le Figaro, 99,7% de la population mondiale ne sait pas coder. On parle actuellement de pénurie de développeurs avec près d’1,4 millions de manque aux Etats-Unis.
Le champ des possibles ouvert par ces solutions est large : bases de données, outils métier, automatisation des processus… Si le « No code » est accessible à des personnes sans compétence en développement informatique, les outils “Low code” nécessitent néanmoins une petite partie de développement pour la personnalisation.
Vous avez peut-être déjà fait du « No & Low code » en utilisant des solutions Airtable, Wix, Webflow, UIPath, Zapier, IFTT, PowerApps, Bubble ou encore TimeTonic… Nous sommes donc nombreux à avoir déjà touché au « No code » sans le savoir et surtout sans imaginer tout son potentiel !
Des enjeux importants pour toutes les directions
Grâce au No & Low code, les directions métier peuvent être plus agiles et mettre en place en autonomie des solutions répondant à leurs attentes sans engorger davantage la roadmap projet portée par l’IT. Les interfaces graphiques de ces solutions rendent leur utilisation plus intuitives, favorisant une approche de construction plus visuelle que technique.
Pour les directions IT, c’est aussi une formidable opportunité pour renouer un dialogue constructif avec le métier en se positionnant en apporteur de solutions et en évitant de « tordre » des solutions IT existantes pour intégrer de nouvelles fonctionnalités ou interfaces UX tout en fonctionnant en mode projet itératif.
Enfin, le No & Low code représente également une opportunité de réduction des délais et des coûts, grâce à la diminution du temps de développement du système et par des coûts de licence généralement réduits.
Comment démarrer et en faire une approche pérenne et fédératrice ?
Il est souhaitable que la démarche No & Low code soit portée par l’IT pour pouvoir définir au préalable son « terrain de jeu » et ses limites. Ceci afin de bien l’intégrer dans la structure de l’entreprise et éviter les éventuelles pertes de compétence en cas de départ des utilisateurs clés et notamment effectuer les arbitrages entre ce qui peut être ou non travaillé dans cette logique. Garder ces outils sous la gouvernance de l’IT, c’est en effet éviter l’écueil du « Shadow IT ».
Il est également nécessaire de ne pas laisser de côté la protection de la donnée ! La notion de « Privacy By Default » doit rester au cœur de la conception de la solution quel que soit l’outil utilisé. La question doit ainsi être abordée avec l’éditeur de la solution envisagée lors de la phase amont du projet.
Alors équipes IT, emparez-vous du sujet et portez-le auprès des directions métier pour vous permettre de retrouver des marges de manœuvre, créer rapidement de la valeur et mettre un bon « coup de polish » sur l’image trop souvent rigide et terne de votre direction.
Quant aux équipes métier, faites un bout du chemin en découvrant ces nouvelles solutions qui vous apporteront une partie de l’autonomie et de l’agilité qui vous font défaut aujourd’hui tout en développant vos compétences et votre employabilité.
Pour se lancer, il suffit de trouver quelques collaborateurs motivés qui pourront suivre une courte formation, participer à des ateliers de découverte ou à des hackathons sur le sujet.
Ensuite, il y a fort à parier qu’une communauté de « No code Makers » se développera dans votre entreprise, apportant de nouvelles compétences essentielles dans le quotidien de vos différentes directions métier.
Un grand merci à Thierry Sappia, sales account executive chez TimeTonic, pour ses apports sur ce sujet que nous ne manquerons pas d’exploiter chez Bartle pour mieux servir nos clients.
Une tribune proposée par :
Denis Vanbeselaere – Directeur associé chez Bartle
Elia Batailler – Consultante chez Bartle
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