Ce questionnement est d’autant plus pressant que l’enjeu de coopération est plus fort que jamais. Pour le comprendre, il faut commencer par rappeler que la coopération est un processus relationnel par lequel les individus mettent en commun leurs ressources pour répondre à des contraintes qui leur sont plus ou moins personnelles. Lesdites ressources sont des expertises, des informations, des accès à l’environnement, des budgets, etc. Cela signifie que plus les ressources sont rares, plus les contraintes sont fortes, plus une organisation doit générer de coopération.
Or ce double jeu des ressources et des contraintes est au cœur de notre actualité. Il est d’abord entretenu par l’intensité de la concurrence, qui implique d’économiser les premières et d’accepter le renforcement des secondes. Il est ensuite alimenté par l’apparition de nouveaux conflits, qui sont autant d’invitations à chercher des alliés. Il est enfin demandé par la transition écologique, qui exige des bascules systémiques. […]